On dit que la vie n’est pas un conte de fées.
Et pourtant je trouve que ça y ressemble sur bien des points.
Il est vrai que dans la « vraie vie », les gentils ne gagnent pas toujours, et les méchants ne sont pas toujours punis.
Cela peut paraître un peu simpliste, mais dans la vie il y a, tout comme dans les contes, des gentils, des méchants et ceux qui paraissent gentils mais qui sont méchants.
Un jour ma fille m’a demandé : « Mais pourquoi il existe de méchantes personnes ? Et surtout pourquoi elles sont méchantes ? »
Alors je me suis retrouvée à réfléchir.
C’est vrai.
Pourquoi certaines personnes prennent- elles un réel plaisir à faire du mal autour d’elles ?
Ce sont des délinquants, des voleurs, des tueurs, des trafiquants d’être humain, de drogue et j’en passe.
Les enfants nommeraient ces personnages : « les méchants ».
A l’inverse il y a de belles personnes qui donnent sans compter, sans attendre quoi que ce soit en retour. Qui sont entières, honnêtes franches et vraies. Qui acceptent les différences de l’autre, les principes et avis contraires ou divergents.
Ce sont les « gentils ».
Nous pensons probablement tous être du côté des gentils car nous ne sommes pas des délinquants et respectons la loi.
Or la dans la vie il n’y a pas que les gentils et les méchants.
Il y a un entre deux, une zone grise.
Elle est peuplée de personnages qui portent un masque en permanence, des personnes fausses, qui sont à l’affût du moindre événement qu’ils pourraient utiliser pour en faire une histoire, un drame, élaborer un scénario catastrophe et tout ça pour des futilités.
Parce que l’autre est différent, qu’il ne pense pas comme lui, qu’il est mieux ou qu’il a plus. Parce que l’autre n’est pas comme il aimerait qu’il soit, ou comme ça l’arrangerait qu’il soit. Tout ça souvent par jalousie.
Ce sont des personnes qui se disent amis, proches, mais uniquement dans leur propre intérêt et qui, dès le dos tourné vous poignarde dans le dos.
Et pourtant en apparence, ils sont gentils. Un peu comme le loup qui se déguise en mouton….
Pourquoi avoir besoin de juger, de critiquer, de blesser et d’imposer notre façon de voir les choses aux autres ?
Ne sommes-nous pas tous différents ? N’est-ce pas ce qui fait la richesse de ce monde ?
Et dans quel but agir ainsi ?
Est-ce qu’au moins cela apporte du bonheur ? Une satisfaction ?
Est-ce que la victoire est appréciée ? Et surtout l’est-elle autant que si elle avait été obtenue d’une façon différente sans écraser les autres sur leur passage ?
Probablement que l’objectif, pour autant qu’il en ait un, est le pouvoir, la victoire, un bien matériel, l’amour ou l’amitié.
Mais le sentiment de supériorité qui doit être ressenti est probablement un sentiment de bien-être.
Mais pour combien de temps ?
La vie n’est-elle pas déjà suffisamment injuste et cruelle sans que l’être humain ne s’en mêle et agisse de façon malsaine en faisant le mal autour de lui ? La vie, ne s’en charge-t-elle pas déjà ?
« Pourquoi la vie peut-elle être parfois si cruelle et parfois si belle ? Pourquoi la vie est parfois si injuste ? Et pourquoi les êtres humains le sont aussi ? »
Je ne sais pas ma fille. C’est ainsi. Mais ce que je sais c’est que si la vie est parfois injuste, les hommes eux, choisissent d’être bons ou mauvais. Alors ceux qui rendent le monde encore plus cruel je les raie de ma vie.
Fais pareil ma fille. Entoures- toi de belles personnes. Ne perds pas de temps avec les autres.
Vous ne pouvez pas savoir ce que ressens l’autre, à moins que vous viviez exactement la même chose que lui, ce qui est en général très improbable.
Alors ne dites jamais « je sais ce que tu ressens, je sais ce que tu vis» à moins que ce ne soit réellement le cas.
Mais vous pouvez au moins essayer d’imaginer ce qu’il ressent, essayer de comprendre.
Si vous le désirez.
Si vous vous intéressez à l’autre.
Et s’il s’intéresse à vous
Je n’ai pas toutes les réponses, personne ne les a toutes.
Mais je demande toujours à ma fille d’essayer de se mettre à la place de l’autre personne, spécialement dans un conflit.
D’essayer d’inverser les rôles et d’imaginer si nous étions l’autre et que l’autre était nous.
Que pourrions-nous comprendre, ressentir ou vivre?
Cela permet une meilleure compréhension et évite de porter un jugement parfois hâtif.
Et ça marche ! Essayez !
Natalie Guignard-Nardin – décembre 2014