Mardi 5 mars, jour de mes 37 ans…bilan de Zoé. Au moment où Zoé est installée dans la machine je vois dans les secondes qui suivent la trace sur son tibia gauche. Bon est-elle plus grande peut-être, je ne sais pas. Par contre l’image devient plus nette, et sur le genou droite un point qui brille. Il n’était pas là en décembre et il n’a rien à faire ici.
On positionne Zoé différemment et sur l’épaule gauche un autre point qui brille.
Ils n’ont rien à faire là ces points…mais je comprends. J’ai cru que j’allais vomir, je me sens si mal, je n’ai pas de réseau je ne peux contacter personne, je suis seule face à cet ordinateur et une technicienne qui fait son travail. Les images se dessinent sur l’ordinateur.
Lorsque le médecin arrive l’air grave environ 1h plus tard je lui dis: tibia gauche, genou droite et épaule gauche ? Oui qu’elle me réponds. Pas de doute la maladie est bien là.
J’avais été clair le matin. J’étais très confiante, mais je voulais voir les images de suite, et savoir de suite…Après 4 ans dans ce milieu,  de nombreuses scintigraphies et 2 rechutes je savais interpréter bien des images. C’est bon moi j’ai besoin de savoir de suite.
Je tiens bon, on fait d’autres images, on remonte vers les infirmières d’oncologie et je craque, je tremble, j’ai peur.
Le médecin de Zoé arrive et nous sommes seules dans cette salle où tous les patients sont rentrés car il est 17h30 déjà. Elle me rassure un peu me disant que nous allons trouver un traitement pour Zoé qu’il y en a encore.

Un nouveau plan de bataille est en train d’être élaboré et la bataille sera à nouveau longue et pénible. Mais quand on regarde Zoé, si pleine de vie, qui ne présente aucun mais alors aucun symptômes, aucune douleur, mange, dort rigole du matin au soir a grandit et prit du poids, comment ne pas continuer la bataille et comment ne pas y croire ?

3ème rechute….Zoé gagnera a nouveau cette bataille et elle sortira vainqueur de la guerre cette fois.

En attendant le plan de bataille, nous, moi, je me demande comment je vais trouver le courage, encore une fois, d’être auprès de mes filles et d’affronter cette nouvelle épreuve. Mais au fond de moi je sais déjà que j’y arriverai, simplement parce que je n’ai pas le choix…